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 carnets de famille > huitième génération Pierre Boudhuile - 1767-1810

 

 

introduction

1° génération Benoît Boudhuire 1557

 2° génération Claude Boudhuire 1575

 3° génération   Pierre Boudhuire 1600

 3° génération Jean Boudhuyre 1612

 4° génération Benoît Boudhuyre 1625

 4° génération Pierre Bouduire 1640

 5° génération Pierre Boduire 1660

 5° génération Pierre Boudhuile 1677

 6° génération Pierre Boduyre 1687

 6° génération Antoine Boduile 1709

 7° génération Pierre Boudhuire 1727

7° génération Etienne Boudhuire 1735

8° génération Pierre Boudhuile 1767

9° génération Pierre Boudhuile 1809

10° génération  Henri Noêl Boudhuile 1844

11° génération Blaise Henri Boudhuile 1868

12° génération Louise Boud'huile 1905

13° génération    Henri Dancette 1937

14° génération    Veronique Dancette 1960

15° génération    Mathias Lopez Dancette 1986

Album photos  1880-1929

Album photos  1930-1949

Album photos  1950-2002

 

 

8° GENERATION

 

 

  génération 8 - Pierre Boud'huile et Louise Boud'huile

 

 

 

     Fin du règne de Louis XVI

 

...... La REVOLUTION  ..... LA REPUBLIQUE  , AN  1 ....

                     

    PIERRE  ( Troisième ) est né le 16 octobre 1767  /  il décèdera le 8 juillet 1825 .

 

        C’est le lendemain de sa naissance , le 17 octobre , que Pierre reçoit le sacrement du baptême. (traduc22.wps)  

Il a pour parrain Antoine Boudhuile et pour marraine Pierrette Bourrin épouse de Mathieu Mayer . François Vernon est lui aussi présent au baptême .

 

        La mortalité infantile est tellement importante à cette époque que l’enfant , langé,ficelé , porté par le parrain et la marraine est conduit en toute hâte à l’église . On n’a pas le choix ! L’Église ne laisse que trois jours pour faire donner le sacrement qui le lavera du péché originel . Si par malheur il meurt , il est condamné à errer dans les limbes , un endroit que Monsieur le Curé décrit  pire que l’Enfer !   

 

        Il est choyé par ses parents , cajolé par ses trois sœurs  dont l’aînée Pierrette donne satisfaction à toute la famille par son travail et son intelligence . Il sera l’unique fils de cette lignée . Il connaîtra son Grand -Père Antoine jusqu’à l’âge de neuf ans .

        Il apprend le métier de son  Père , de son Grand-Père , de son arrière Grand-Père . On raconte leur histoire le soir à la veillée , surtout l’hiver où toute la famille est réunie autour du feu  . Ensemble , ils émondent les noix  , teillent le chanvre ou écossent les fèves . Les femmes raccommodent le linge ou filent le fil .

 

        Il a 2 ans  lorsque Louis XIV meurt     -  Louis XV débute son règne.

 

                A l’âge de 18 ans ( 1785 ), avec douleur , Pierre perd son Père Etienne qui n’a que 58 ans . Sa maman Marie Sève et sa sœur Pierrette s’occupent de faire fructifier leurs biens .    

 

        Depuis quelques mois , il est frappé par toutes les nouvelles  colportées par les mariniers qui viennent de LYON . C’est ainsi qu’il entend parler de :     

 

        - L’Affaire du collier de la Reine qui éclate en 1785 , et devient une affaire d’état . Elle attise les critiques contre Marie-Antoinette et augmente son impopularité . Les événements vont s’accélérer .

        Le Parlement s’exile à Troyes . Revenu à Paris , il nie le pouvoir absolu  s’affirmant le gardien des lois fondamentales du Royaume . La population soutient la révolte parlementaire .  

        

        - A Givors , un rapport de santé sur la situation sanitaire rend compte le 10 mai 1786 que :    

“Les épidémies qui attaquent plus particulièrement les enfants  sont fréquentes et contagieuses ... la petite vérole a la funeste prérogative de donner la mort à un grand nombre d’individus , par manque de personnel sanitaire  ....”

 

        - En 1788 , des inondations catastrophiques  préoccupent les Givordins .              

 

        - Lors d’une réunion le dimanche 17 août 1788 , Pierre Joannon , ami d’Etienne , déclare  : “Près d’un tiers de la paroisse est occupé par les privilégiés  qui occupent les meilleures terres... l’autre tiers étant incultivable , il reste donc un tiers pour les habitants sur lequel est assise la masse des impositions qu’ils paient ”  .

 

        Notre Pierre  partage entièrement les opinions de Pierre Joannon  et de tous les  cultivateurs de la paroisse . Il fête ses 21ans . A sa majorité , il prend pleine possession de ses pouvoirs au milieu d’une morosité générale .

        Or , est installée dans un quartier de Givors appelé Le Bouchage , une famille  de laboureurs et vignerons dont le père est Pierre Boudhuire qui est né le 10 janvier 1727 à Echalas . Il a pour épouse Élisabeth Verzier qui est née en 1740  et qui est issue du lieu . Leur mariage a été célébré le 18 janvier 1757 à Givors . De cette union , naîtront dix enfants enregistrés sous le nom de Bodhuile ou Boudhuile , dont une fille Louise Boudhuile , le 7 septembre 1767 .

        Ce Pierre Boudhuire est le descendant d’une lignée que  nous retrouvons à travers les registres d’état civil  du village d’ Echalas  depuis 1557  à travers Benoît Boudhuire ,Claude Boudhuire , Pierre Boudhuire , Benoît Boudhuyre , Pierre Boudhyure , Pierre Boduyre  soit la 7° génération à notre connaissance . .

 

        Cette branche de  famille BOUDHUIRE a un lien de parenté  avec notre Jean Bodhuile né autour de 1625 .

 

        Au Bouchage , Pierre Boudhuire et Élisabeth Verzier , accueillent souvent le jeune Pierre Boudhuile et lui prodiguent de bons conseils .

        Est-ce pour resserrer les liens de famille ? Est-ce pour agrandir encore plus  son domaine ? Est ce par amour ?

        Toujours est-il qu’il regarde sa cousine Louise avec intérêt... Il lui faut attendre que les évènements soient plus favorables pour envisager l’avenir .  

 

        - En France , au mois de février 1789 , la rédaction de Doléances confirme que le pays attend des réformes profondes .   

        Le mois de juin devient le tournant de la crise , et le 27 , le roi capitule et rassemble les troupes autour de Paris . La révolte gronde , et le 14 juillet 1789 le peuple s’arme et prend d’assaut La BASTILLE ,  prison et dépôt d’armes...!!!

 

        Une théorie sur les origines de la Révolution :

 

        “C’est la faute à Rousseau , c’est la faute à Voltaire” . Ce refrain de Gavroche résume une opinion répandue au XIX ° siècle -et encore aujourd’hui- selon laquelle les philosophes des Lumières portent une lourde responsabilité dans les origines et dans la déviation en Terreur de la Révolution française . La critique des “superstitions” juives et chrétiennes par Voltaire , au nom du déisme , par Diderot  , d’Holbach , La Mettrie au nom d’un franc athéisme , aurait en deux générations sapé les fondements de la foi sur laquelle reposait l’édifice du royaume très chrétien . Leur critique de l’arbitraire et des abus du despotisme monarchique aurait ébranlé la confiance des Français dans leur monarchie ...

        ... La thèse a toujours rencontré la faveur à la fois des historiens de gauche , heureux de constater le pouvoir des idées sur la marche du progrès et des historiens de droite , ravis de trouver des boucs émissaires pour expliquer la chute de l’Ancien Régime ..... Le professeur VanKley ( américain et calviniste) rappelle que l’identité d’un Français du XVIII° siècle était celle de sujets catholiques du roi de France .

        Louis XIV a achevé de conférer à l’office royal la souveraineté absolue ... Il s’était enveloppé d’une majesté sacrée de caractère quasi pontifical . Selon le principe cujus regio cujus religio , il avait aboli en 1684 l’édit de Nantes , dépouillant les huguenots des droits civils et les contraignant à choisir entre la conversion et l’émigration . Il avait de surcroît arraché au pape , en 1713 , une bulle dite Unigenitus , condamnant une autre hérésie , le jansénisme , d’autant plus redoutable aux yeux du roi qu’elle était interne au catholicisme français ...

        ... En 1770 , Louis XV et le chancelier Maupeou décident d’en finir . Le Parlement de Paris est dissous . Ses magistrats sont exilés . Le public prend parti pour ces "martyrs” . La Bastille se remplit une fois de plus de jansénistes . La réaction à ce coup de force royal entraîne une popularisation encore plus radicale entre le parti “patriote” qui préconise maintenant une réforme constitutionnelle de la monarchie et de l’Église françaises , et le “parti dévot” qui veut en durcir l’alliance du trône et de l’autel , rappeler les ex-jésuites et réprimer sans faire de quartier tous les rebelles . Le rétablissement du Parlement par Louis XVI et Maurepas les rendra tous deux un instant populaires , mais l’absolutisme royal et ecclésial s’était ainsi désavoué lui-même.

Ses jours sont désormais comptés ....       

   

 

C’est la REVOLUTION qui va durer jusqu’en 1799 .

 

Pierre acclame l’abolissement des privilèges et des droits féodaux  !   

 

        Malgré tous ces évènements , la sœur de Pierre , Pierrette se marie le 7 août 1787 à Givors . Elle épouse Pierre Bonnebouche né le 24 novembre 1757 , fils de Pierre Bonnebouche et de Benoîte Bonnard .  

 

        Peut -être au son des Noces de Figaro que vient  de présenter Mozart  ?

 

        Le 31 janvier 1790 , conformément au décret de l’Assemblée Nationale , les citoyens actifs , c’est-à-dire payant un impôt égal à 3 journées de travail , de Bans et de Givors , soit 155 personnes , voteront pour élire le conseil municipal . On trouvera parmi eux , Jean-Pierre BOUDHUILE  du Bouchage  , époux de Françoise Martel , frère de LOUISE . Il règlera sa part soit  41 livres et 17 sous d’impôts .

        

1791....

 

        “Le 18 avril 1791 , le Roi se prépare à fuir à Saint Cloud , et  toute la famille royale est déjà montée dans les carrosses .  La place du Carrousel se couvre de monde sans armes qui bloque les sorties . M. de la Fayette essaye de parlementer , mais on lui dit de se taire . Le Roi et la Reine restent plus de deux heures dans leur carrosse , renoncent à partir , et retournent à leur appartement des Tuileries . Le lendemain , le Roi se rend à l’Assemblée Nationale pour assurer que jamais il n’avait eu l’intention de fuir” .

 

        “Le mardi 21 juin 1791 , vers les 9 heures du matin , un cri s’élève dans Paris : le Roi a disparu ! Le peuple court aux Tuileries et on sonne le tocsin . On ferme la ville et chacun s’interroge et se demande comment a-t-il pu fuir au milieu de la garde” ?

 

        “On ouvre une séance illimitée de l’Assemblée Nationale , et on convoque tous les ministres afin de s’assurer de leur fidélité . La nouvelle se répand dans tout le royaume . Et le 22 juin , vers les 10 heures du soir, un courrier entre à l’Assemblée en criant : “ il est arrêté , il est arrêté !” Grâce à la vigilance d’un bon citoyen qui l’a reconnu à VARENNES  vers deux heures du matin . "NOUS SOMMES EN PLEINE REVOLUTION".   

 

        La même année , en Autriche , Mozart meurt après avoir composé le REQUIEM .

 

        La France à cette époque compte 27.000.000 d’habitants ( soit 8 millions de plus en un siècle ).

 

        Le Mètre , unité de base du système métrique  est institué . Adieu , les perches , les pieds , les arpents,   du moins officiellement .(Voir doc. annexe Métrologie historique)

 

        Mais la vie continue à Givors . Un voisin de nos  cousins  , Claude Durant , dépose une requête devant le seigneur Groppet de Varissan (traduc21.wps) le 1 octobre 1791 . Antoine , frère de Louise Boudhuile ,  époux de Pierrette Martel , vient de planter une vigne sur une nouvelle terre sur laquelle il a construit un mur pour délimiter son bien !. Mais il ferme le chemin …. , et on est obligé de traverser le terrain de Durant ! Sacré Antoine qui tient à délimiter ses terres ... Nouvelle brouille de voisinage accompagnée de procédure administrative !

 

        Notre famille vit des moments difficiles  :

 

                Conflits , fureur , violence  , ravitaillement insuffisant  , faim ....

        Ils entendent  parler des Biens du Clergé qui sont nationalisés , (  à Bans le prêtre est  réfractaire , à Givors il continue à toucher le casuel ) ,  de la Créations des Assignats , du Papier-Monnaie.....

        

        En septembre 1792 , pour pallier  l’insuffisance alimentaire du canton , la Municipalité obtient des paysans 670 bichets de blé dont 30 de froment et 30 de seigle  vendus par Pierre BODHUILE  du lieu dit Le BOUCHAGE   

 (Père de Louise ) .

        Surprise : le 20 septembre 1792  , une loi est votée sur le mariage : il s’agira d’un simple contrat civil devant un officier municipal .

        

                Le samedi 22 septembre 1792 :

 

ABOLITION DE LA ROYAUTE  , et DECLARATION DE LA REPUBLIQUE , une et indivisible .

 

Démarre alors le calendrier républicain . C’est le 1 Vendémiaire An I !  

 

Le 21 janvier 1793 , Louis XVI est guillotiné sur la place de la Révolution ( Concorde).  

 

        La  même année Marat est assassiné . On rentre dans la période de la TERREUR .

 

        A Givors , le 28 Juillet 1793 , L’Acte constitutionnel de la Convention nationale est voté avec  «  Joie et Transport  »  .  Les officiers municipaux et le Maire se réunissent tous les jours « dès 6 heures du matin » . La municipalité a pu prévenir les émeutes  .

 

        Pierre continue à récolter le fruit de ses terres ,  et en  fin d’année 1793 , le 7 novembre , il finit de  régler  en espèces les achats  (58.800 Mètres carré ) acquis par son Père , d’un montant de 500 livres (9500 Francs 1999).  

 

        En 1795 , le 13 vendémiaire (5 octobre) , on entend parler pour la première fois du  général BONAPARTE , jusqu’alors inconnu,  qui réprime une tentative d’insurrection  à Paris .

        Le 26 messidor an III (14 juillet 1795) “l’Hymne des Marseillais” est adopté par la Convention comme hymne national . Remplacé lors des Empires et diverses restaurations monarchiques , il revient , sous le nom de “la Marseillaise” , en 1877 .

        Dans la région du Pilat , les prêtres réfractaires sont nombreux en Thermidor an III (août 1795) . Des perquisitions sont effectuées dans toutes les communes . Dans un dossier de l’époque , on trouve ces commentaires « Longe et Trèves alors réunis en une seule commune ont , après bien des troubles politiques en l’an II (1794) , un maire républicain en la personne de Claude-François PAPIER . Sur injonction des représentants du peuple du 5 thermidor an III  ( 23 juillet 1795) il atteste au directoire du district « que le nommé Jourdan , y devant vicaire de Trèves , annexe dudit Longe , réside à notre connaissance depuis quelques temps dans notre commune …il exerce les fonctions de son culte dans des maisons particulières , sans au préalable avoir fait aucune soumission par-devant la municipalité conformément à la Loi … »

        Les registres des baptêmes , mariages , et décès de 1631 à 1792 sont retirés aux églises de Givors et de Bans pour être transmis à la maison de la Commune.  

 

        En bon citoyen , Pierre  s’y rend  pour faire établir un certificat de naissance le 19 octobre 1793 (traduc22.wps) .  Le 19 octobre 1793 est devenu le 28 Vendemiaire,  AN II   de la république française une et indivisible .

 

        De 1795 à 1799   : période du DIRECTOIRE

 

        C’est ainsi que  :

                - Le 17 pluviôse an six ( 6 février 1798 ) on fête le mariage de Pierre Boudhuile , propriétaire , cultivateur et vigneron avec  Louise Boud'huile ,

 “cousin cousine”  !!!

                - C’est un mariage “ sans -culotte ” avec un contrat signé devant un officier d’état civil  .

        Il se produit alors un grand chamboulement dans le déroulement des mariages . Parce q’ils ne se marient pas à l’église , ils échappent à la tradition ancestrale des unions qui ont des liens familiaux  : Monsieur le Curé exigeait alors une enquête publique pour démontrer la parenté que l’on pouvait cacher et une dispense . De plus , notre Homme d’église demandait alors une rétribution   ...

        Pierre a  31 ans !

        Louise a 31 Ans ! son Père est décédé , sa Mère Élisabeth Verzier habite  au  Bouchage commune de Givors .  (Plus tard , on trouvera dans les papiers de famille un extrait de l’acte de mariage conforme au registre et écrit le 29 décembre 1832)

( traduc23.wps) .  

        

 

   Pendant ce temps , Bonaparte est parti à la conquête de l’ÉGYPTE et rentre au Caire .

          

On ne peut plus se déplacer d’un village à l’autre librement . Le deuxième frimaire An sept

( 21 novembre 1798) Jean Marie Meunier , ami de Pierre Boud’huile , boulanger de son état demande un passe-port pour livrer son pain (traduc24.wps) . Il travaille à la boulangerie de  Saint Andéol   chez Pierre Chevrottier . (voir doc annexe Histoire du pain)

 

        L'année suivante ,  soit le neuvième messidor an sept (19 juillet 1799)  , Pierre fait établir  un Passe-port  pour pouvoir livrer ses légumes sur les marchés , mais aussi son vin à Lyon ( traduc25.wps) .  et , miracle , nous  découvrons le portrait  de notre ancêtre Pierre .

        A 32  ans , il mesure 1 Mètre 81 ,  le visage long  “marqué par la petite vérole” (sûrement  acné juvénile !) avec peu de barbe ! nez aquilin , yeux gris bleu , menton long,cheveux châtain , sourcils roux,  front moyen  .  Quel bel homme !!! Comme le fait remarquer alors  l’intendant de Bourgogne : «  les gens du Mâconnais sont plus grands et plus robustes que ceux des montagnes et des plaines non viticoles .  »

            

        Poursuivant la même politique familiale , Pierre à son tour achète  une vigne à Michel Drevet serrurier , le 13 floréal an huit (21 avril 1800) (traduc26.wps) . Le montant de cette vigne est de  550 Francs  . Il règle en espèces 300 Francs , le reste sera payé dans 3 ans avec intérêts ...  

         

        Depuis le 18 Germinal AN III ( 7 avril 1795 ) la Livre est devenue FRANC  .

        Après son coup d’État  de 1799 ,  Bonaparte  renverse le Directoire et  ferme 60 journaux sur 73 afin de museler l’opposition.

 

Le  XVIII ° Siècle s’achève  ……………

 

        En 1802 , un plébiscite  nomme  Bonaparte Consul à vie et augmente ses pouvoirs.

        Nous entrons dans l’Europe Napoléonienne  de 1800 à 1815 :

        1801  :  Jacquard  invente le métier à tisser.

        Beethoven compose la “Symphonie héroïque” . Il entame un cycle épique et s’affranchit de l’influence de Mozart . L’œuvre est dédiée à Bonaparte , mais apprenant que Napoléon se fait sacrer empereur le 2 décembre 1804  , Beethoven déchire sa dédicace .

 

1804  :  Couronnement de  NAPOLEON et de Joséphine .

 

        Le 22 septembre 1806 , retour du Calendrier Grégorien .

                                    

        ..... et pendant ce temps , les amis ............

        En 1807 , le boulanger de Saint Andéol , Pierre Chevrottier , vend son fond de commerce et sa maison à Antoine Fournier . Compagnon boulanger à Lyon , il s’installe avec son frère Jean Marie, ouvrier. L’acte est passé à l’étude de Lecourt notaire à Saint Andéol (traduc27.wps) .

  

                Toujours installés à Givors , Pierre  et Louise , alors que leurs parents  auront eu  respectivement huit et dix enfants , ne  réussissent à  avoir qu’ un Petit ! Il était temps : ils ont 42 ans .

Par un beau matin d’hiver , le 14 Février 1809 , les cloches de Saint Nicolas  carillonnent à toute volée pour annoncer la naissance de  :  

 

        PIERRE  ( quatrième )  ,  il sera fils unique .

 

        Deux ans plus tard , dans le foyer voisin et ami de Jean Baptiste Jacquemont , marinier , et de Jeanne Gorinard va naître une petite Marie .

 

        Malheureusement , le 31 décembre 1810 , Louise est brutalement enlevée à l’affection des siens .

Elle n’a que 43 ans . Son fils Pierre n’a pas encore deux ans …

        

        L’année 1814 voit la défaite de Napoléon qui abdique le 6 avril .  sans conditions. l

 

        Le Sénat installe Louis XVIII sur le trône , petit-fils de Louis XV .

 

        Pour la première fois , une ville , Londres , est éclairée au gaz .  

        C’est la grande époque des peintres David , Géricault et Indres .

        En Espagne , Goya travaille sur son histoire de la “Tauromachie”

 

        Le 1 mars 1815 , voit le retour de Napoléon et le 20 mars Louis XVIII s’enfuit à Gand  .

 

        La défaite de Waterloo oblige Napoléon à abdiquer une seconde fois . Il est fait prisonnier par les Anglais et déporté à Sainte Hélène .

 

        Le 8 juillet  1815 , l’exil de Louis XVIII prend fin  , il aura duré cent jours .

 

        C’est ainsi , que le règne difficile de LOUIS XVIII  recommence ......

 

        Tous ces bouleversements sont profondément ressentis et vécus dans notre campagne de Givors : Il y a des mutations profondes , et les guerres étrangères sont sources de difficultés économiques et de désordres monétaires .

        Le 29 août 1816 , Pierre emprunte cent francs à Jean Baptiste Meunier (traduc33.wps) . Il va ainsi emprunter successivement deux cents francs le 7 septembre 1817 (traduc34.wps) , toujours deux cents francs le 19 août 1819 (traduc35.wps) .

        Pour obtenir tous ces différents prêts , Pierre , propriétaire - cultivateur , hypothèque tous ses biens : bâtiments , jardins , près , terres , vignes , bois .....  ( taux d’intérêt 5% ) .

        Les mauvaises récoltes de 1817 et des années suivantes entraînent une forte crise d’où le renchérissement des denrées et aussi la dévaluation constante de la monnaie .

                Comme le Grand Empire qui s’effondre , notre famille disloquée vit une période plus que difficile . Pierre est-il en bonne santé ? A t’il peu de connaissances dans les affaires ? Il est âgé de 50 ans . Son fils n’a que 7 ans . Comme beaucoup de “français moyens” , Pierre veut tout simplement acquérir une ascension sociale autre que la terre par le biais de l’artisanat ...

 

        Pour cela il veut donner à son fils un autre métier . Il choisit celui de Tailleur d’Habits . Ces artisans jouissent d’une parcelle d’influence , de pouvoir et d’une aura de notabilité ... Il  emprunte afin que son fils puisse faire un apprentissage à Lyon à l’âge de 10 ans . Ce contrat représente une somme d’argent importante . Il retrouvera Mathieu Fournier de Saint Andéol qui apprend son métier de boulanger . Ils deviendront des amis .   

        Dès 1817 , Géricault expose au Salon le “Radeau de la Méduse” . En Angleterre , Walter Scott publie sans nom d’auteur “Ivanhoé” .

 

        A nouveau , à 53 ans , le 17 décembre 1820 , nouvel emprunt de cent cinquante francs , toutes ces obligations en faveur de Jean Baptiste Meunier (traduc37.wps) dans les mêmes conditions . Ainsi , 650 Francs or ont été nécessaires  pour l’ éducation  du futur tailleur d‘habits ...

 

        A sa mort , le 8 juillet 1825 , il sera le seul des Boud’huile à ne pas connaître ses petits enfants . Son jeune Pierre n’a que 16 ans .

        

        Pierre , enfant heureux  issu d’une famille prospère , a connu une vie extrêmement  mouvementée .

 

        C’est ainsi qu’il aura traversé les évènements dramatiques  de 1767 à 1825  et qu’il sera passé d’un siècle à l’autre:  

 

        Mort de Louis XV    

        Règne de Louis XV I    

        Révolution avec 1° République // Assemblée Constituante  //  Assemblée Législative//  Convention //   

        Le Directoire //Bonaparte // Napoléon // Louis XVIII  //  re- Napoléon  //    re-Louis XVIII //

        

        Champollion annonce à l’Académie qu’il lit les hiéroglyphes . Il lui faudra 10 ans pour déchiffrer l’écriture égyptienne .

 

        Pierre ne connaîtra pas Charles X . Il s’éclipse comme Louis XVIII en 1825 .

  

        De même , il aura  connu  :

        

        La conversion de la monnaie aussi bien en nom qu’en dépréciation  ...

        le changement du système métrique en passant du pied au mètre ...

 

        Évolution de la famille :

 

        Déplacement du village vers la ville , mariage civil ,

        Second métier , artisanat ( tailleur d’habits) ,

        Passe-port avec portrait  (transformation physique : rasage et taille)

        

        

FIN DU SIECLE DES LUMIERES

 

 

 

 

 

 

 

 

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