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 carnets de famille > septième génération - Etienne Boudhuile - 1735-1785   

bandeau famille boudhuile 

 

introduction

1° génération Benoît Boudhuire 1557

 2° génération Claude Boudhuire 1575

 3° génération   Pierre Boudhuire 1600

 3° génération Jean Boudhuyre 1612

 4° génération Benoît Boudhuyre 1625

 4° génération Pierre Bouduire 1640

 5° génération Pierre Boduire 1660

 5° génération Pierre Boudhuile 1677

 6° génération Pierre Boduyre 1687

 6° génération Antoine Boduile 1709

 7° génération Pierre Boudhuire 1727

7° génération Etienne Boudhuire 1735

8° génération Pierre Boudhuile 1767

9° génération Pierre Boudhuile 1809

10° génération  Henri Noêl Boudhuile 1844

11° génération Blaise Henri Boudhuile 1868

12° génération Louise Boud'huile 1905

13° génération    Henri Dancette 1937

14° génération    Veronique Dancette 1960

15° génération    Mathias Lopez Dancette 1986

Album photos  1880-1929

Album photos  1930-1949

Album photos  1950-2002

 7 ° GENERATION

 

 generation 7 directe - Etienne Boudhuile et Marie Sève

  

 

     ...... suite du Règne de LOUIS XV .......  

 

Nous sommes toujours au XVIII ° Siècle !

 

Le 6 Juillet 1735  , nous souhaitons la  Bienvenue  à  ETIENNE !       

 

                   Il nous quittera  le  12 Février 1785       -   Il aura vécu  5O ans  -

 

        Trois générations se côtoient pendant quelques années . ( Pierre - Antoine - Etienne ) .

 

 

         La Badolière est le nom de leur habitation où toute la famille est réunie . Cette maison est située au Bourg de GIVORS . Antoine restera le Chef de Famille jusqu’au mariage de son fils . Nous savons qu’elle possède au moins deux pièces , dont  une  salle  qui fait à la fois cuisine et chambre à coucher .  

        Quant à l’hygiène ... sûrement dans le  bout du canal .... bien que possédant  des commodités , mais lesquelles ?  Nous savons que l’eau courante n’existe pas encore , elle est puisée  au  puits parfois voisin du tas de fumier ! L’hygiène corporelle est désastreuse (une fois par semaine et encore ...) . Les vêtements sont changés à tout le mieux le dimanche , ils sont imprégnés d’odeurs bestiales ,  qui s’ajoutent à celles des corps . Les  lessives ne sont effectuées que deux fois par an ...

 

Mais dans notre famille , une chose est sûre ,  oui , “ça sent la vie” !!

        

        Ils se retrouvent ensemble , autour de la table , pour prendre leur repas . L’hiver 3 fois par jour et l’été 4 à 5 fois , à cause des travaux des champs .

               

        Leur alimentation est sobre mais cependant exceptionnelle . A tous les repas , est servie la soupe, plat incontournable  faite avec  un peu de lard salé , des légumes cultivés au jardin suivant la saison : (fèves , pois , raves , choux , citrouilles ) , du pain noir fait avec du seigle ou de l’orge les jours maigres , ou du pain blanc fait avec du blé les jours de fêtes . Parfois l’été , dans les prés , ils se régalent d’une tartine de pain frottée d’ail ou d’oignon , Mmm …. Ils n’oublient pas d’emporter quelques noix  échappées à la confection de l’huile . De plus , dans leur grenier il y a une réserve de  châtaignes récoltées avant l’hiver .

 

 

        Il n’y a pas de viande de bœuf sur leur table car le bétail est utilisé comme animal de trait. Seule la viande de porc est préparée en salaisons . Le mouton est élevé pour sa laine .  Seules les volailles , les oiseaux à la broche figurent au menu des jours de fête . Le sanglier et le lapin préparés avec des herbes aromatiques , sont fréquemment servis . On mange quelques fruits secs ou sauvages ramassés  dans les bois . Le lait est toujours consommé caillé , car avec le fromage , c’est la seule méthode de conservation .    

        On achète seulement  les épices ,  le sucre et le sel : denrées rares et chères .

 

      Heureusement , ils ont une boisson de luxe  : un coup de rouge de leur vigne!

                

 

        A l’inverse des catégories aisées , noblesse et travailleurs sédentaires , ces hommes  n’ont pas la rondeur qui s’accentue au fil des âges de la vie (gros comme un “muid”) . Ils sont maigres et courbés par la force de l’habitude , comme reliés à la terre dont ils attendent une juste récompense .  Notre Etienne  peut être fier de son Père  laboureur devenu vigneron  .

Ils n’ignorent pas  que dans l’ordinaire du «  manant  »  à cette époque , un pain de six kilos vaut cinquante sols. Le salaire quotidien du journalier est de trois sols . Il leur faut dix sept jours de travail pour acheter une miche de pain . (Voir doc. Annexe histoire du pain) .

        Aussi ,  pour échapper à cette misère , tous deux peinent et suent  pour récolter leur vin dont ils font commerce , et penchés sur les sillons pendant les labours ils rêvent  au blé , à l’orge , au froment , aux légumes  qui vont régaler leur famille . Mais , peuvent-ils s’imaginer qu’au même moment ,

 

         Les musiques de Bach , Rameau, Haendel , Vivaldi  résonnent à Versailles ?  

 

        Ils sont nés  “bon” , c’est vrai puisque Rousseau l’a dit !  

 

Cependant , Ils prennent  conscience que le "revenu de la terre fait la richesse du pays "  à leur détriment .  

 

        Etienne voit disparaître son grand - père Pierre à l’âge de 66 ans , le 27 juillet 1743.Deux ans plus tard,  il pleure  la disparition de sa grande sœur Hélène ,  âgée de 15 ans  , qui est emportée par la maladie .  

        

        En 1751 , Louis XV abandonne Machault dans sa lutte contre les privilégiés et suspend l’application du vingtième au clergé (impôt dû au clergé) ; cette volte-face le disqualifie dans l’opinion populaire et enhardit les parlements .

        En 1752 , Voltaire écrit « Le siècle de Louis XIV » , marquant un tournant historiographique . Il ne rédige pas seulement un simple monument à la gloire d’un seul homme , il aborde l’histoire de la civilisation en y intégrant l’ensemble des faits . La même année , Gabriel commence la construction de l’École militaire .

 

               Le 14 novembre 1752 , Etienne assiste au mariage de sa deuxième sœur Marie née le 28 juillet 1731 qui épouse François Vernon Bernier .

 

        A 23 ans , Etienne remarque une belle fille qui commence à «  monter en graine   » . C’est Marie SEVE , appelée aussi Marie SEYVOU ! qui habite Givors comme lui . Elle est la fille de Ennemond  Sève  laboureur décédé ,  et de Pernette Pitot  . Marie est née le 4 août 1729 . Elle a 28 ans .

Bien vite , Etienne succombe aux charmes de notre belle Marie . Comme la plupart des garçons à cette époque , notre baratineur a sauté les étapes , il a vaincu sa timidité  . Loquace , il a su employer les mots d’amour pour déclarer sa flamme , et comme ses ancêtres il a pincé Marie au bras , lui a  donné une bourrade , bref ,… Etienne et Marie connaîtront  la « Carte du Tendre  »…  

 

……. Et le «  fruit du péché  » est pour la mère célibataire un lourd handicap  . Elle mettra du temps pour avouer qu’elle a «  fauté  » . Il n’est pas question  pour nos jeunes d’abandonner l’enfant sur un tas de fumier ou de le déposer sur le parvis de l’église . Pas plus d’avoir un enfant naturel qui serait exclu de la société d’alors où chacun doit avoir une place claire .

 

        C’est ainsi qu’avec le consentement de leurs  parents  , Etienne et Marie vont  se marier . Mais , Marie veut porter une belle robe de mariée comme toutes ses amies . Aussi , notre futur couple préfère attendre la naissance imminente de ce petit être qui frémit dans le sein de sa maman . Il viendra au monde le 24 novembre 1757 .

 

        Tout de suite après ,  le 18 décembre 1757 ,

        Un contrat de mariage est établi par le notaire Royal Me Bavet (traduc06.wps) .

 

Dans ce contrat , il est précisé qu’ils se présenteront “devant notre  mère Sainte Église à la première réquisition de l’un deux pour recevoir la bénédiction nuptiale” .  Antoine , en chef de famille , fait inclure dans le contrat que toutes les affaires entreprises par l’un deux , seront partagées entre son fils et lui . De plus , il lui lègue les 2/3 de ses biens . Il conserve la jouissance d’une partie de la maison , soit le 1/3 . Enfin , le jeune couple reçoit : 1 chambre , 6 draps , 6 oreillers .  

 

        Par ce contrat ,  Etienne a la promesse de sa Mère de posséder à la mort de son Père une somme de 300 Livres .  

 

Marie SEVE reçoit de sa Mère  en dot :

 

        - Trois cents livres    

        - 20 Livres  sur ses gages .   

        - Son trousseau : hardes , nappes , habits pour un montant  estimé de 150 Livres .   

        

            La Bénédiction  Nuptiale a lieu  le 18 Décembre 1757 à l’église de Givors .

   

 Ce nouveau couple  Boudhuile  aura 7 enfants :

 

Leur premier enfant est une fille  PIERRETTE qui est née le 24 novembre 1757 . Elle vivra  68 ans et se mariera avec Pierre Bonnebouche le 7 août 1787 .

Leur deuxième enfant JOSEPH  né en 1758 meurt en 1766  -  8 ans -

Leur troisième enfant , encore une fille , MARIE  qui naît en 1759 . A 39 ans elle épouse Claude Ollagnier ..

Leur  quatrième enfant , enfin un garçon qui est accueilli avec joie par les parents et les grandes sœurs  PIERRE naît en 1762 . Malheureusement , 3 ans après , en 1765   , cet enfant quitte cette heureuse famille qui connaît alors la détresse , le désespoir  car il est le 2° garçon qui disparaît.

Leur cinquième enfant vient au monde en 1764 . CLAUDINE vivra 70 ans . A 31 ans , elle épouse Jean  Senevas .

 

A 38 ans , voici que notre Marie donne naissance à un nouvel enfant , au grand bonheur de toute la famille  , ce sera leur sixième  enfant  : un nouveau PIERRE voit le jour le 16 Octobre 1767 .  

        Etienne rempli d’amour paternel  , âgé de 32 ans est l’heureux père  d’ un fils qui va lui succéder ……! 

        Quatre années  s’écoulent lorsque Marie à 41 ans est à nouveau enceinte de son septième petit . Après avoir connu la douleur de perdre deux enfants cette maman accueille cette nouvelle naissance sûrement avec appréhension . Heureusement , sa fille aînée , Pierrette qui a maintenant 14 ans  , s’occupe activement de la maison , de ses frères et sœurs , de son grand-père , du jardin , des animaux .  

 

         Elle va devenir une seconde petite maman pour cette toute petite sœur , appelée Marie Pierrette  qui naît en 1771, très fragile , qui va demander, sa vie durant jusqu’en 1789 soit  pendant 18 ans , des soins particuliers .

 

        En 1763 , par le traité de Paris , la France cède à la Grande-Bretagne le Canada et toutes ses colonies à l’est du Mississippi , mais récupère les Antilles et les comptoirs indiens . L’Espagne cède la Floride à la Grande-Bretagne et reçoit de la France l’ouest de la Louisiane .

                        

        Le 24 juin  1764 , Etienne reçoit un exploit à comparaître dans les huit jours afin de payer les droits seigneuriaux et rentes au seigneur Louis Croppet de Varissan  (traduc09.wps) . Suite à un jugement rendu le 18 mars 1762 , Etienne doit payer pour lui mais aussi pour son père , en référence  au contrat de mariage . Un refus de sa part , et tous les biens , terres ,  maisons , cheptel seront saisis .

        Le sénéchal de Lyon rappelle dans le texte du jugement que :

“ tel est nôtre plaisir ” !

 

        Depuis quelques années , l’influence de Madame de Pompadour va grandissant . Choiseul dirige la France . Gênes vend ses droits sur la Corse à la France  qui est intéressée par sa position stratégique .

        En Grande-Bretagne , l’Écossais James Watt dépose le brevet de sa machine à vapeur , fruit des travaux commencés depuis 1763 avec l’aide financière du manufacturier Boulton .

        

LA BOSTON TEA PARTY

        Le 16 décembre 1773 , dans le port de Boston , quelques centaines de jeunes gens déguisés en Indiens montent à bord des navires récemment arrivés et jettent à la mer les cargaisons de thé de la Compagnie des Indes . Ce sont les Fils de la liberté , des patriotes américains qui consomment ainsi le divorce entre la Grande-Bretagne et ses treize colonies américaines . Tout commence quand le gouvernement britannique décide de lever des taxes douanières.  Le mécontentement des Américains est extrême , qui affirment que les Anglais ne peuvent lever des impôts à l’intérieur des colonies sans leur accord . Pamphlets , réunions politiques se multiplient ; la foule s’en prend aux soldats anglais , qui n’hésitent pas à tirer ( massacre de Boston le 5 mars 1770 ) . Le 10 mai 1773 , la décision d’exonérer la seule Compagnie des Indes , met le feu aux poudres : les Fils de la liberté ripostent , en organisant ce qui restera dans l’histoire la « Boston Tea Party » .

        La Grande-Bretagne choisit la fermeté : le port de Boston est fermé , les réunions politiques interdites . La population s’arme , un parti patriote se forme et un congrès réuni à Philadelphie parle de deux pays distincts.  L’affrontement paraît inévitable . Il aura lieu le 19 avril 1775 , à Lexington .

 

Ainsi débute la guerre d’Indépendance .

              

Mort de LOUIS XV  en 1774 , victime de la “mort rouge” (variole) .

 

Avènement de LOUIS XVI

 

        Turgot est nommé aux Finances . Celui-ci remplace la corvée royale par un impôt en argent et supprime les corporations . La révolte gronde partout et le roi le renvoie et le remplace par Necker .

        A la même époque , de 1765 à 1768 , la disparition d’une cinquantaine de personnes fut attribuée à l’existence d’un groupe de loups , dont le dernier fut tué en 1787 . Ceci se passait dans la région du Languedoc-Roussillon , entre Saint-Flour et Marjevols . Il s’agirait plutôt d’une affaire criminelle . Mais cette affaire alimenta l’imagination , transforma ces loups en bête mythique  : “la bête du Gévaudan” .

        La Fayette et d’autres volontaires européens rejoignent les “Insurgens” dans leur lutte pour l’indépendance contre l’Angleterre .

 

        Le 19 mai 1776 , Necker doit démissionner . Remplacé par Calonne , celui-ci poursuit la même politique d’emprunts pour faire face à la crise financière .

        A cette période , l’Europe est gouvernée par des souverains  tels : Charles IV en Espagne , Pierre-Léopold II en Allemagne , Christian VII au Danemark , Frédéric-Guillaume II en Prusse , Catherine impératrice de Russie . L’Italie est partagée entre les Républiques de Venise , Gênes , Modène , Toscane , Parme , Naples et Sicile avec le pape Pie VI .

 

        En 1776 ,  Etienne perd son Père , Antoine . Ils auront vécu ensemble 41 ans .

 

        En 1780 , Etienne  produit toujours  du vin de ses vignes  qui est un signe d‘aisance.Il en vit . Il est marchand de vin .

Pour la première fois , il a  un problème pour se faire  payer une dette d’un de ses clients:

Didier Coste , également marchand de vin  à Rive de Giers , lui doit : 240 Livres  qui correspondent à 6 pièces de vin  ou 8 livres l’anée !

        Il fait à son tour une requête ...( traduc.15wps ) pour le contraindre à rembourser sa dette .

 

        Il initie tout jeune  son fils Pierre à l’entretien de ses terres . Il fait partie des laboureurs dont la seule récolte est le VIN  qui donne force et santé . On murmure que la qualité est très mauvaise  pour certains vignerons  , une piquette qu’ils obtiennent en faisant passer de l’eau sur le moût et le bois des grappes  une fois celles-ci égrappées …..sauf , bien sûr,  celle de notre famille !    

 

        Durant la seconde moitié du règne de Louis XV , la propriété paysanne se morcelle à l’infini (surtout les vignobles)  et les paysans finissent par représenter près de 90% du nombre de propriétaires  . C’est l’étendue de ces domaines qui détermine les diverses classes paysannes . Pour vivre correctement il faut posséder  Cinq Hectares . Ceux qui remplissent  ces conditions constituent une sorte d’Aristocratie villageoise: La Classe des Laboureurs . Le plus grand nombre possède au plus 1 Hectare .

 

        Nos AIEUX  sont ambitieux , ils calculent , comptent , échafaudent des projets , ne mesurent pas leur peine , car , une seule pensée  les hante : épargner et employer ses économies pour acheter des terres .      

 

        Le 22 septembre 1784 , par devant le Notaire Royal , Etienne passe un acte d’achat  à André Chèze , bourgeois , pour :

  -  1  terre de 2 bicherées  appelée Coignet à Givors:

  -  1     “        2    “               “     Piport          “   :pour 500 L IVRES

                                                                         (environ 9500 F 1999 )

  -  1  bois       12   “               “     Barberet      “   :

         

Cet achat représente :   58 800 Mètres carré  soit  environ  6 hectares (traduc18.w).

 

        Le fruit de leur effort est bien récompensé !

 

        Outre la maison de la Badolière , Etienne possède une autre maison située au Bourg de Givors  qui comprend  2 chambres , 1 cellier , 1 grenier  et 1 Chenevier , que l’on retrouvera dans son testament .

 

Etienne est devenu  “un Aristocrate Villageois  de la classe des Laboureurs”  !!

 

        De son côté , Pierre Chevrottier , boulanger et voiturier à Saint Andéol le Château , achète la vigne dite de Berry à Claude Coignat ( traduc16.wps ) .  Cette vigne se retrouvera plus tard , faisant partie des biens Boud’huile , au moment du rachat de la boulangerie par la famille  Fournier .

 

        Nous retrouvons , aussi , l’achat de Claude Coignat à Claude Lagier d’une partie de la future  maison des Boud’huile à St.Andéol .(traduc17.wps)  

 

        Sur l’arbre généalogique de la famille , figure , de  la même génération qu’Etienne ,  PIERRE BOUDHUIRE  né en 1727 , qui se mariera avec Élisabeth Verzier le 18 janvier 1757. Ils auront dix enfants dont Antoine , Jean-Pierre et Louise Boudhuile née à Givors le 7 septembre 1769 .

 

 

        Pourtant , à son tour , le 12 février 1785 , à l’âge de 50 ans , soit 9 ans après son père ,  Etienne  malade meurt en laissant sa femme et ses jeunes enfants.

 

        “Détenu de maladie corporelle , néanmoins Sain de tous ses Sens , Parolles , Ouy” .

 

Il  prend soin de dicter ses dernières volontés , par testament dûment établi par le Notaire Royal..(traduc19.wps)

 

        A son épouse ,  en laquelle il a toute confiance ,  il lui lègue   :

- la propriété de tout son Mobilier ( or, argent, monnaie, meubles, effets, outils d’agriculture, bestiaux)  

- 300 Livres .  

- la jouissance de ses autres biens et immeubles .

 

        A son fils Pierre , héritier mineur âgé de  18 ans , il lègue :

l’intégralité de ses biens  qui lui seront rendus par sa mère à sa majorité . Il devra néanmoins laisser la moitié de la jouissance à sa mère .

 

        A ses filles cadettes , Claudine et Marie ,  Deux cents Livres  pour chacune .

 

        A sa fille aînée , Pierrette , il lègue :

 - 1 Maison située au Bourg de Givors  ( cellier , 2 chambres , grenier)

 - 1 Terrain de Chenevier .

 - ( particularité : elle rendra 100 Livres à son frère pris sur les 300 Livres donnés par son grand-père à sa mort .  De ce fait , elle reçoit comme ses sœurs 200 livres )

 

        Pierrette a 28 ans  . Elle va continuer à s’occuper ainsi de sa petite sœur dans sa propre maison que lui a légué son père à sa mort .  C’est 2 ans après la disparition de cette enfant de 18 ans que notre vaillante aînée va pouvoir fonder son propre foyer en épousant Pierre Bonne bouche .

 

        Comme son Père Antoine , Etienne demande que dans l’année de sa mort soient célébrées trente messes de Requiem , dont 10 à haute voix et le” Surplus” à voix basse .

 

        Etienne était-il peu assuré d’aller au Paradis ? était-il en état de péché  pour commander tant de messes  

( le double par rapport à son Père ) ?  ou bien le Curé juge t’il que cet aristocrate laboureur a plus de péchés à se faire pardonner , sûrement … donc il  mérite plus de prières  ..... “Muni du Signe de Croix”,     

        - entouré de toute sa famille   : sa femme , son fils , ses filles ,  son gendre  et ses cousins.

        - entouré de ses amis  : A.Dumaine , A.Vaganay, F.Fresson , P.Remilly, P.Mouton,   A.Vessière , G.Micary .  

        Etienne quitte ce monde  dans lequel il s’est battu comme un guerrier pour acquérir une position plus confortable pour sa famille .

        Au son des cloches de l’église , le Glas sonne pour Etienne qui est enterré au cimetière de la paroisse de Givors  le 12 Février  1785 . ( traduc19wps)

 

        Particularité : de la génération d’Etienne Boudhuile ses filles se sont unies aux familles BONNEBOUCHE , OLLAGNIER , SENEVAS .

 

        Pendant les dernières années de la vie d’Etienne  , un sentiment de protestation est né dans  la majorité agricole qui veut défendre ses intérêts : rappelons que les paysans ne sont pas propriétaires à part entière . Seul le seigneur est possesseur du sol , en plus il reçoit les droits féodaux , sans compter  la fidélité et le respect ....  cette arrogance  est le comble de ce que peut supporter ce monde de travailleurs .  

        Un syndic est  alors choisi parmi les notables . Mais il faudra attendre 1787  et la tardive réforme de Louis XVI pour que l’administration de la cité de Givors soit confiée à un Corps Municipal  de 9  membres nommés mais non élus .   

Malheureusement , Etienne ne sera  pas présent le 4 Août 1789 pour fêter l’annulation des Droits Féodaux .

 

 

Nous sommes à la veille de La REVOLUTION !...encore... Louis XVI..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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